Jules Ferry, Contre la neutralité politique

Quand il s’agit de l’enseignement civique – non de l’enseignement moral, qui sera d’autant mieux donné qu’il sera donné sans livre – mais de l’enseignement civique, qui contient tout ce qui doit entrer de politique à l’école, qui doit ne point inspirer la haine des institutions actuelles, est-ce que l’État peut rester indifférent ? Non. Donc je voudrais voir tous les manuels d’instruction civique… envoyés à bref délai au ministère pour qu’il les examinât au point de vue politique et leur conférât, après examen, le droit de cité. Lire la suite...

Jules Ferry, pour la neutralité religieuse

Jules Ferry : « La neutralité religieuse de l’école, la sécularisation de l’école, si vous voulez prendre un mot familier à notre langue politique » [à relever : la neutralité religieuse comme résultat du processus historique de sécularisation dans divers domaines : celui des sciences, des institutions sociales, des institutions civiles et politiques] La neutralité religieuse de l’école, principe, issu de 1789 Messieurs, le Gouvernement pense que la neutralité religieuse de l’école, au point de vue du culte positif, au point de vue confessionnel, comme on dit en d’autres pays, est un principe nécessaire qui vient à son heure et dont l’application ne saurait être retardée plus longtemps : c’est le même principe dont est sortie une législation tout entière ; s’il a tardé à produire ses fruits dans l’ordre scolaire, il a déjà reçu, dans l’ordre politique et dans l’ordre social, la pleine consécration, non seulement des pouvoirs publics, mais de la volonté de la société tout entière, mais du temps, d’un long temps, car bientôt sonnera l’heure dernière du siècle qui a salué son avènement. Lire la suite...